NOUVEAU : lapalette de 7 aquarelles artisanales ! Vous composez vous-même votre assortiment ! Pour être informé(e) de toutes les nouveautés, n’hésitez pas à vous abonner à l’infolettre
Retrouvez ici quelques petits tutoriels, astuces ou informations pour débutants à l’aquarelle. J’y emplois des mots simples pour permettre aux plus novices de s’en sortir ! J’y aborde des sujets divers et variés sur le monde de la peinture à l’aquarelle.
Voici quelques conseils de la Merlette pour utiliser vos aquarelles artisanales. En vérité, l’aquarelle artisanale fonctionne comme l’aquarelle industrielle. Ces recommandations sont donc valables pour l’aquarelle en général !
Réactivez votre aquarelle artisanale
Pour obtenir le plein potentiel de la couleur, réactivez l’aquarelle avec une ou deux gouttes d’eau quelques instants avant son utilisation.
Personnellement j’utilise une pipette ou mon pinceau trempé dans l’eau propre. Je dépose une ou deux gouttes et je « touille » l’aquarelle dans le godet cupule de gland.
La première fois, cela peut prendre un peu de temps pour réactiver l’aquarelle.
Utilisez une palette en céramique
L’aquarelle est ensuite prélevée pour être déposée sur une palette ou une assiette de mélange en céramique. Cela vous permet de doser correctement la quantité de pigment par rapport à la quantité d’eau. De plus, vous gaspillerez moins de peinture de cette façon. En outre, une palette d’aquarelle bien propre permet de faire des mélanges lumineux.
Si vous peignez en prenant la couleur à même le godet, veillez à piocher avec un pinceau propre et à bien mélanger l’eau et l’aquarelle artisanale pour que l’ensemble soit bien homogène.
Personnellement, j’aime utiliser des objets de seconde main : des vieilles assiettes ou des rangements en porcelaine pour les œufs. J’évite le plastique car les pigments et l’eau ont tendance à se séparer plus rapidement sur le plastique.
Conservez vos aquarelles artisanales à l’abri de la poussière et de l’humidité.
Si vous optez pour la cupule de gland à l’unité, vous pouvez vous fabriquer un rangement. Vos godets naturels peuvent être stockés dans une boîte en bois ou une boîte chinée en brocante. Libre à vous de les stabiliser avec un peu de pâte à fixer ou de colle.
L’aquarelle artisanale est un produit vivant. Chaque pigment interagit de façon différente avec le liant, il y a donc parfois des craquelures ou des petites bulles mais cela n’altère pas la qualité de la couleur ni celle de votre peinture.
Parfois une couleur va changer avec le temps et les utilisations. C’est tout à fait normal. Petit conseil : ne laisser pas de l’eau sécher directement dans le godet. Enlevez toujours l’excédent avant de laisser sécher à l’air libre.
Si vous aussi êtes curieux d’en apprendre plus sur l’aquarelle et ses spécificités et que vous souhaitez comprendre un swatch à l’aquarelle, voici un article rédigé par la Merlette pour vous !
Pourquoi peindre des swatches ?
C’est quoi un swatch à l’aquarelle ?
Vous l’avez peut-être découvert à travers les fiches de chaque couleur ou dans les swatches en vidéo, j’utilise un gabarit qui me permet de tester chacune de mes aquarelles artisanales. Mais c’est quoi un swatch ?
Un swatch est une démonstration d’une couleur sur papier. Grâce à un swatch vous pouvez en apprendre énormément sur l’aquarelle… Pour peindre un swatch, vous attrapez votre aquarelle, un pinceau, de l’eau et du papier et vous utilisez tout simplement la couleur telle que. Un swatch est souvent peint en forme de rectangle ou de rond . Ce sont des formes basiques qui ne demandent pas de savoir dessiner.
Pour cette aquarelle, j’avais « swatché » mes couleurs en forme de rond.
Que pouvez-vous observer avec un swatch ?
Déjà, information numéro 1 : sa couleur, sa nuance, son ton… Est-ce de l’aquarelle bleue ? Ou est-ce une aquarelle de couleur verte qui tire vers le bleu ? Voilà autant d’informations qui peuvent servir pour faire vos mélanges… Si d’ailleurs cela vous intéresse, j’ai filmé un tutoriel en vidéo pour faire à l’aquarelle son nuancier. C’est le tutoriel de base pour les aquarellistes débutant !
Ensuite, un swatch sert également à en apprendre plus sur les caractéristiques des couleurs. Par définition, l’aquarelle est une peinture transparente et lumineuse. Personnellement, je travaille chacune de mes recettes pour obtenir le plein potentiel des pigments tout en gardant la luminosité et le plus de transparence possible.
Cependant, peut-être l’avez-vous déjà remarqué, certaines couleurs sont bien opaques pour de l’aquarelle… Prenons le cas de Râ qui est de l’ocre jaune de Puisaye. C’est normal que cette aquarelle soit moins transparente que d’autres couleurs ! La recette a beau être la même, chaque pigment va induire un comportement différent. Ainsi, l’ocre est souvent plus opaque que des pigments à base de phtalocyanine par exemple (comme Lagone).
Râ – Jaune ocre
Avec quoi je peins mes swatches ?
Comme je l’explique sur la page des swatches des aquarelles artisanales en vidéo, je me sers de plusieurs papiers pour faire mes échantillonnages. Selon la qualité du papier, sa composition, les résultats sont très différents. En variant les papiers et en les sélectionnant avec soin, j’espère vous garantir des swatches de qualité. Vous savez ainsi plus précisément ce que vous obtiendrez en peignant vos illustrations avec mes aquarelles artisanales.
Le swatch de Rose Marie, une couleur de l’édition limitée de Noël 2022.
J’ai deux types de swatches :
le swatch simple sur papier artisanal au grain torchon qui est un simple dégradé de la couleur
le swatch détaillé sur papier plus fin que je peins avec un gabarit qui est toujours le même
Je me sers d’un tampon fabriqué par La Compagnie des Elfes, artisan fabricant de tampons dans le Lot : le tampon cadre. Nous l’avons conçu ensemble pour qu’il me fasse gagner du temps. Il est donc disponible chez la Compagnie des Elfes si vous souhaitez l’utiliser et comprendre vos couleurs à l’aquarelle ! Personnellement, ce tampon me permet de donner des indications sur les propriétés de mes aquarelles artisanales car je l’utilise pour toutes les couleurs.
Quelles sont les caractéristiques de l’aquarelle ?
Les propriétés de l’aquarelle avec le tampon swatch
Comme je l’explique plus haut, le tampon me permet d’avoir un cadre pour faire mes échantillonnages de couleurs rapidement. Si vous êtes plutôt friand d’explications en vidéos, voici la démonstration du tampon :
Sinon, voici comment je m’y prends :
Je note le nom de la couleur ou une date en haut. Vous pouvez également noter le nom des pigments quand ils sont donnés par le fabricant (ce qui est mon cas).
Le cadre avec la barre noire d’opacité me permet de faire un dégradé mais aussi de définir la transparence de la couleur.
Il y a un autre cadre dans lequel je fais des petits aplats de couleur ou des tests de réaction (par exemple en rajoutant du sel, du vinaigre blanc, de l’alcool, etc.)
Le cadre du bas à gauche me permet de faire un retrait et de voir la ténacité de la couleur.
Dans le cadre du bas à droite, je peins avec la technique « mouillé sur mouillé » pour voir la dispersion des pigments dans l’eau et la capacité de certaines couleurs à se séparer.
J’ai commencé les swatches détaillés en vidéo sur ma chaîne Youtube, et si cela vous intéresse, voici un exemple avec la couleur Invidia.
Du vocabulaire pour comprendre l’aquarelle
Enfin, voici sûrement la partie la plus importante de cet article ! Pour bien comprendre l’aquarelle voici ses caractéristiques principales. Vous pouvez soit les observer vous-même soit elles vous sont fournies par le fabricant. Si vous avez envie de suivre ces explications en vidéo, j’ai fait une démonstration des propriétés de l’aquarelle sur ma chaîne youtube.
la couleur (teinte ou nuance) de façon plus ou moins précise : bleu, vert, jaune, rouge ou encore rouge cadmium, vert canard, bleu cyan…
la saturation : une couleur saturée est pétante tandis qu’une couleur désaturée ou insaturée est plus terne/grise (sans que cela soit péjoratif). La saturation peut aussi se rapporter à l’intensité de la couleur. Une couleur est plus ou moins diluée dans l’eau pour l’aquarelle et donc sa quantité de pigment est plus ou moins importante.
le ton chaud ou froid : une couleur froide tire vers le bleu et une couleur chaude vers le jaune.
Le plus simple pour se rendre compte quand on débute à l’aquarelle, c’est de comparer les échantillonnages entre eux.
Lagone est moins bleu et donc moins froid que Mentastre.
Identification des pigments qui composent la couleur
Les fabricants donnent le nom de la couleur et, parfois, ceux des pigments utilisés selon la nomenclature du Colour Index. J’ai abordé ce sujet précisément dans cet article.
La résistance à la lumière
Toutes les aquarelles ne sont pas égales face à l’exposition à la lumière. Voilà les types de changement que vous pourrez observer : ternissement ou changement de teinte.
La résistance à la lumière est donnée d’après des recherches et les informations fournies par les vendeurs de pigments. Il est bon de noter que pour qu’une couleur fugitive ternisse, cela implique que vous exposiez votre peinture à la lumière directe du soleil et ce sur plusieurs années voire décennies.
La résistance à la lumière des aquarelles artisanales doit être testée par le fabricant lui-même lorsqu’il n’existe pas d’informations fiables sur les pigments.
Pour ma part, je souhaite mener mes propres tests et c’est en cours. En attendant, je partage les informations des fournisseurs de pigments et celles que je relève dans mes recherches sur des pigments qui sont stables et bien connus. Dans le doute, je ne vends pas de couleurs connues pour être fugitives. C’est le cas par exemple de l’indigo véritable que j’aurais aimé proposer mais qui n’est pas stable. Les pigments fugitifs (souvent d’origine végétale ou animale) ont été remplacés par beaucoup de fabricants industriels.
Si vous peignez pour votre plaisir sans exposer dans un musée ou en plein soleil, ou que vous ne vendez que vos reproductions, vous pouvez utiliser des couleurs peu résistantes à la couleur. Vous pouvez également décider d’exposer en toute connaissance de cause. Vous avez quand même quelques années devant vous avant de voir une une couleur ternir.
Permanence de l’aquarelle
La permanence est parfois confondue ou utilisée pour parler de résistance à la lumière. Certains fabricants utilisent ce mot pour parler de résistance dans le temps.
Transparence et opacité
La couvrance d’une aquarelle est notée de « opaque », à « semi-opaque » puis à « semi-transparent » jusque « transparent ».Certains pigments laissent plus ou moins passer la lumière et c’est cela dont on parle.
C’est assez compliqué d’évaluer les nuances de semi-opaque et semi-transparent quand on est débutant à l’aquarelle.
Personnellement, je choisis le degré de transparence d’une couleur d’après mon expérience des couleurs industrielles et artisanales ainsi que des mes connaissances sur les pigments. Je m’aide surtout de la barre d’opacité de mes swatches. Si elle est visible quand je peins et au séchage, alors la couleur est transparente. Si elle n’est pas visible ou difficilement, la couleur est plutôt opaque.
Vesna est semi-opaque ou opaque.
Pendant plusieurs années, j’ai boudé les aquarelles opaques, pensant qu’elles n’apportaient pas assez de lumière dans des illustrations à l’aquarelle. Je suis revenue sur cette opinion en fabricant mes propres couleurs. En effet, avec le recul, je trouve qu’une peinture peut être très lumineuse tant qu’on n’abuse pas de couleur opaque et que tout le travail et le jeu se trouvent justement dans le dosage de l’eau !
Brighid est une aquarelle transparente.
La granulation
La granulation et la floculation d’une couleur : la tendance des pigments à se rassembler et à former un effet tacheté. Cela se voit d’autant plus sur des swatches peints sur du papier à grain torchon car les pigments viennent se rassembler dans les creux du papier.
Ce qu’il faut donc pour obtenir cet effet de granulation : un pigment qui va granuler naturellement, beaucoup d’eau et un papier texturé !
Parmi les pigments bien connus pour granuler et que vous retrouver dans mes couleurs artisanales il y a le rose poterie (Proserpine) et le bleu outremer (Pontos).
La ténacité ou la force de teinture : est-ce qu’en faisant un retrait avec un pinceau propre on retrouve la blancheur initiale du papier ou est-ce que la papier est vraiment teint en profondeur ? Cela dépend des pigments et de la recette. C’est utile à savoir pour utiliser la technique du retrait.
D’ailleurs, voilà une petite astuce si une goutte d’aquarelle très teintante arrive par accident sur votre papier coton blanc. D’abord absorbez l’excédent avec un mouchoir propre et ensuite venez retirer avec un pinceau propre (rincez bien le pinceau à chaque retrait). Si la tâche est déjà sèche, déposez une goutte d’eau propre par-dessus, attendez une minute et absorbez l’excédent comme précédemment.
Nub se retire facilement comme le monde le cadre en bas à gauche.
Les aquarelles duochromes
La séparation dans l’eau des pigments survient en cas de mélanges de pigments. Avec beaucoup d’eau certaines couleurs se séparent. Il semble de plus en plus commun de parler alors de couleur duochrome si les pigments se séparent dans l’eau. C’est également un terme qu’on retrouve pour des couleurs qui révèlent des nuances différentes selon la lumière (les aquarelles caméléon).
Il est classique par ailleurs de parler d’aquarelle duochrome pour désigner une œuvre peinte dans deux couleurs distinctes (noir et bleu par exemple).
Dans cet aquapoème, on voit bien qu’avec beaucoup d’eau, Naufrage se sépare en deux couleurs.
La dispersion des couleurs dans l’eau
La dispersion dans l’eau concerne la capacité de certaines aquarelles à se diffuser plus ou moins vite sur le papier mouillé préalablement. Des pigments très lourds ont tendance à se déposer sur la papier sans fuser et se disperser rapidement et facilement tandis qu’avec certains pigments c’est l’inverse.
Ma notation personnelle est la suivante : « normale », « lourde » ou « rapide ». Pour ma part, je ne travaille pas l’aquarelle pour en modifier cette caractéristique qui est donnée pas les pigments. Libre à l’aquarelliste de rajouter des additifs dans son eau pour faire fuser ou diffuser rapidement la couleur sur le papier.
Pour tester la dispersion dans l’eau de votre couleur, peignez une couche d’eau propre sur le papier et déposez une goutte de la couleur diluée préalablement dans de l’eau. Selon le dosage de l’eau sur le papier et la qualité du papier, il peut y avoir des différences. Vous remarquerez que certaines couleurs stagnent sur le papier (les pigments sont lourds) ou au contraire que la couleur fuse rapidement et se répand sur toute la surface mouillée.
Kalláïnos est par exemple une couleur qui se diffuse de façon « lourde » ou « lente »
J’espère que cet article vous aura apporté des informations et vous aura appris à (re)connaître les caractéristiques de chaque aquarelle ! Si vous souhaitez en savoir d’avantage, il y a cet article : L’aquarelle de la Merlette est « extra-fine », dans lequel j’ai abordé l’identification des couleurs par leurs pigments, et l’article Les ingrédients de mon aquarelle artisanale, dans lequel j’ai abordé les aquarelles monopigmentaires.
Pour peindre à l’aquarelle il y a plusieurs facteurs à prendre en compte. Dans cet article, sans utiliser des mots trop techniques, j’aimerais aborder le sujet de l’anticipation et de l’effet de profondeur.
Si vous débutez l’aquarelle, ce pas-à-pas d’aquarelle aborde des techniques de base aussi simplement que possible. Si malgré tout il ne vous est pas encore accessible, n’hésitez pas à revenir le consulter plus tard.
Anticiper pour travailler une technique
Personnellement, une de mes très grandes frustrations, c’est de ne pas faire d’aquarelles spontanément. J’aimerais prendre mon pinceau et hop : je peins quelque chose de merveilleux ! Au lieu de quoi, j’ai appris à anticiper.
Anticiper ça peut être : prévoir le thème, choisir le nombre d’éléments qui composeront l’aquarelle, les placer… Vous pouvez aussi en profiter pour choisir la palette de couleurs que vous allez utiliser. De même, c’est le moment de prévoir les techniques utilisées et le matériel nécessaire. Rien de tout ça n’est obligatoire. Personnellement je ne choisis que très rarement mes couleurs à l’avance par exemple.
À travers une aquarelle d’un paysage d’automne, créé à l’occasion d’un défi créatif sur Instagram, j’aimerais démontrer l’importance d’anticiper pour créer un effet de profondeur. Je vais donc développer ici le déroulement des étapes afin d’atteindre mon objectif.
Voici l’aquarelle en question : un cerf imaginaire dans un paysage d’automne sur format polaroïd.
Paysage d’automne et cerf feuillu (format pola)
Objectif « effet de profondeur » !
Pour cette aquarelle d’un cerf sur fond de paysage d’automne, mon objectif était de mettre en valeur le cerf. J’ai donc décidé de faire un paysage automnal à l’arrière. S’il m’arrive de travailler chaque « thème » ou « élément » sur le même plan, ici je souhaitais dès le début avoir un effet vaporeux derrière le cerf.
Le cerf devait donc être au « premier plan » et le paysage au « second plan ». J’ai ainsi choisi de faire le paysage automnal en « flou ». Tandis que le cerf serait plus visible, plus net, plus foncé.
Pour schématiser, vous allez travailler d’abord le fond, puis les arbres et l’herbe, enfin le cerf puis de nouveau l’herbe.
Pas-à-pas de ce paysage d’automne
Donc, voilà la liste des grandes étapes que j’avais prévu de mettre en place et que j’ai suivies.
1. Le croquis
Avant de sortir le pinceau, préparez un croquis plus ou moins élaboré : quels éléments vont apparaître, leur emplacement sur la zone à peindre, lesquels sont au premier ou au second plan. Personnellement je fais des croquis sans m’appliquer afin de positionner et d’avoir un aperçu rapide de ce que je souhaite faire. Si besoin, je reporte proprement sur le papier aquarelle quelques éléments (sans trop appuyer avec le crayon de bois). N’oubliez pas : si vous utilisez le crayon de bois, qu’une fois de l’aquarelle passée par-dessus il vous sera impossible de le gommer.
2. Fixez le papier
Tout est dit : fixez votre papier à un support car vous allez travailler avec de l’eau. Là encore, c’est en anticipant qu’on prévoit ce genre d’étapes.
3. Travaillez la première couche du fond
Déposez une couche d’eau propre pour faire un fond flou (ici dans les tons roses) puis laissez sécher. Ici point de précision, vous déposez de l’aquarelle assez diluée. A cette étape, s’il y a trop d’eau, ce n’est pas grave. Vous récupérez l’excédent avec le pinceau ou un mouchoir. L’eau permet au contraire de faire quelque chose de très flou. Ce n’est pas important de laisser la zone – où il y aura le cerf – blanche mais veillez à ne pas trop concentrer l’aquarelle pour que la peinture du cerf prenne le pas ensuite (pas de couleurs tenaces ou uniquement des couleurs très bien diluées).
4. Revenez pour affiner le fond
Quand c’est bien sec, déposez une nouvelle couche d’eau, pas trop, il faut que ça brille mais pas que ce soit trempé. A ce stade vous allez rajouter la structure des arbres. Travaillez les en rajoutant, tant que c’est humide, de la couleur sur les zones des arbres (troncs, branches et feuillage) et de l’herbe puis laissez sécher. Réitérez autant que souhaité. Attention le cerf devra être plus foncé car il est au « premier plan » donc n’en faites pas trop ici ! Restez dans des couleurs diluées tout en accentuant le tronc et les branches de devant. Vous pouvez le faire deux fois par exemple : le tronc, des branches et des feuillages à l’arrière. Puis vous recommencez en accentuant le tronc et les branches qui seront les plus en avant du paysage. Et surtout, laissez sécher !
5. Peignez le cerf et des détails
Travaillez ensuite le cerf, sans mouiller au préalable le papier. Selon les zones, accentuez tant que c’est mouillé. Cependant, attendez que ce soit sec pour des détails comme les yeux, les bois feuillus, quelques traits d’accentuation.
Enfin, une fois le tout sec, rajoutez des détails d’herbe et de la texture si besoin sur les troncs et quelques feuilles.
Un peu de jargon technique aquarelle
Donc, pour faire une aquarelle de ce type (fond flou, premier plan distinct), vous travaillez d’abord le fond, puis les arbres et l’herbe, vous passez au cerf et vous revenez enfin à l’herbe.
Le vocabulaire technique a été mis de côté mais vous avez travailler ce qu’on appelle la perspective atmosphérique. Vous avez utilisé les techniques de base d’aquarelle. Le fond, les arbres et une partie de l’herbe sont travaillés en « mouillé sur mouillé » ou « humide sur humide » tandis que le cerf et les détails finaux de l’herbe sont travaillés en « humide sur sec » ou « mouillé sur sec ».
Ce que vous pouvez retenir c’est que si vous avez pour objectif de faire un décor autour d’un objet à l’aquarelle (quel qu’il soit), une des façons de faire c’est de travailler d’abord le fond. Ce n’est pas la seule et unique manière de procéder. D’ailleurs, il n’y a pas vraiment une méthode meilleure qu’une autre.
Si votre objet nécessite de laisser du blanc, soit vous optez pour le drawing gum (fluide de masquage) soit vous le prévoyez dès la première étape en n’ajoutant pas trop d’eau (pour que les pigments ne voyagent pas trop) et en évitant de peindre ladite zone. On pourrait en reparler une autre fois.
N’hésitez pas à vous approprier ces étapes avec les sujets de votre choix et dans votre style.
J’espère que ce petit point sur l’anticipation vous servira. Je suis preneuse de retours critiques et n’hésitez pas à poser vos questions, mêmes les plus naïves !