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Dessins, peintures, croquis, esquisses… Feutres, aquarelle, crayons, encre, gouache… Depuis le 1er octobre, il fleurit sur les réseaux sociaux un petit air de défi créatif avec Inktober. Mais c’est quoi Inktober ?
Créé en 2009 par Jake Parker, un artiste qui vit en Arizona, ce défi créatif rassemble toute une communauté d’artistes amateurs et professionnels durant un mois chaque année : le mois d’octobre. Au départ, il s’agit d’un défi d’un dessin par jour pendant un mois à l’encre d’où le nom Inktober qui est un mot-valise anglais entre ink (encre) et october (octobre).
Ce n’est certainement pas un affrontement d’artistes et de créateurs mais bel et bien un challenge personnel que chacun partage sur les réseaux sociaux ou avec son entourage. L’idée est de passer un mois à faire des petits dessins sur des thèmes imposés par une liste établie chaque année afin que chacun s’améliore ou s’amuse en toute créativité.
C’est autour des #inktober ou #inktober2022 (pour l’année 2022 !) que se rejoignent tous ces artistes.
Depuis 2009, le challenge a beaucoup évolué et bien qu’il n’y ait jamais eu de règles strictes, il est dorénavant totalement admis de ne pas utiliser de stylo encre ou d’encre. Certains artistes vont faire du mixed-media (plusieurs techniques), d’autres plutôt du dessin ou de la peinture et il y a même des créations digitales.
Et évidemment, chaque thème quotidien est totalement libre d’interprétation. Reste que si vous commencez ce défi que vous n’êtes en rien obligé de finir, vous pouvez avoir tout de même la volonté de pratiquer quotidiennement. Inktober est présenté d’ailleurs de cette façon : une pratique positive à maintenir tout au long du mois d’octobre.
Voici pour exemple la liste du défi de cette année.
Il existe aussi en dehors de la « prompt list » officielle, des listes proposées par des artistes. Ici par exemple, une des listes que j’ai suivie : Slavic Witches Inktober proposée par plusieurs artistes et qui tourne autour du folklore slave dont je suis friande.
Liste du #slavicwitches_inktober
Pour ma part je n’ai pas su choisir ou je n’en ai pas eu envie. Ainsi, je suis plusieurs listes en piochant à droite à gauche. Pour un puriste d’Inktober je peux comprendre que ce soit une aberration mais l’idée est de m’amuser et non pas de me forcer à dessiner.
Je profite du défi pour peindre quasiment tous les jours et apprendre de nouvelles choses. J’aime beaucoup avoir des idées proposées, réfléchir avec mon « directeur artistique » (mon mari, hihi !) à des dessins puis passer à l’aquarelle en testant des nouvelles techniques.
Je suis aussi trop contente de découvrir les créations des autres, que nous ayons les mêmes thèmes ou non. C’est vraiment l’ébullition créative, l’effervescence stimulante et la frénésie imaginative qui m’attirent dans l’Inktober.
SI vous souhaitez découvrir mon marathon de Inktober 2022, voici toutes les illustrations réunies.
L’âme et le renardPaysage d’automne et cerf feuillu (format pola)Esprit feu follet de l’eauPapa loup et bébé loup observent le lever de luneVue sur la taïga et une isbaTsar des mers et lune (folklore russe)Isbas (maisons russes) forestières sur crapaudOurs géant d’automne au-dessus de la ville endormieLoutre bleue et lune endormieLe jeu du loup et de l’écureuilUn bolet à pied rouge illuminé (Boletus erythropus)Kraken orange et sa mouette rieuseRencontre dans les sous-bois avec Baba YagaPélican brun et sa voyageuseLa fée d’automne mélancolique Danse des lucioles et d’un gland de chêne à moustachesBaleine cosmiqueReine Chouette sur son champignonPlanche d’automne renard et écureuilLiéchi esprit de la forêtPoludnitsa Dame Midi légendes slavesDame pomme de pinFée sur la branche et sa tourterelleMon livre préféréLa corneille cachée entre les motsLa fée du bouleauCe monstre sous mon litLa lumière intérieurLe chat sauvage d’Écosse en voyage avec les sourisLes familiers de la féeUne amitié entre une chouette effraie et une magicienne
Peut-être débutez-vous ou souhaitez simplement en savoir plus sur le choix du papier aquarelle. La Merlette vole à votre secours et vous donne quelques humbles conseils.
Grammage, grain et couleur du papier aquarelle
Le grammage du papier aquarelle
Le papier aquarelle est généralement d’un grammage minimum de 250 g/m² et idéalement de 300 g/m². Si vous aimez peindre avec beaucoup d’eau 300 grammes est un bon début. En effet, plus le papier a un grammage important plus il sèche lentement et moins il aura tendance à gondoler.
Le grammage 300 g/m² n’est pas la seule garantie d’un papier qui ne gondolera pas. Il reste à choisir la bonne formulation et composition…
Petit loup du Gévaudan aux crayons de couleurs dans un sketchbook fait main avec papier Canson 80g
Grain et couleur du papier
Le grain du papier se choisit selon vos goûts. Il existe beaucoup de types de grain parmi lesquels les plus connus sont le grain satiné (très lisse), le grain fin et le grain torchon. Il faut essayer pour savoir ce que vous aimez mais généralement pour du travail fin on utilise des grains fins ou satinés. Tandis que le grain torchon va convenir à des travaux plus abstraits. Encore que…
Blanc, blanc cassé, blanc chaud ou blanc froid… Tout ça est une question de goût encore. Le blanc à l’aquarelle ne s’obtient que d’une seule façon : en ne peignant pas les zones qu’on souhaite laisser blanches ! Ainsi, mieux vaut choisir un papier dont le blanc est celui qui vous plaît le plus.
Papier grain torchon format carte postale
Papier en bloc, à la feuille ou en sketchbook/carnet ?
Encore une fois cela dépend de votre projet et de votre manière de peindre. Si vous peignez avec beaucoup d’eau par exemple, il faudra tendre votre papier, un carnet aquarelle ne s’y prête pas.
Si vous débutez, les blocs à 4 coins collés ont l’avantage de maintenir le papier en place comme si votre papier était tendu et cela évite à celui-ci de trop gondoler. Cependant, vous ne pourrez travailler qu’une seule aquarelle à la fois car il faut attendre le séchage de la première pour en décoller/découper les bords.
Le sketchbook fait main ou le carnet d’aquarelle est plus onéreux. Cependant vous pourrez conservez toutes vos aquarelles ensemble et pourquoi pas construire un fil rouge entre chacune ou avoir un thème/projet commun. Personnellement, j’achète du papier que je relie moi-même pour mes carnets d’aquarelle.
2 sketchbooks reliés à la main par la Merlette
Acheter le papier aquarelle à la feuille demande de tendre son papier soi-même ou de choisir de ne pas le faire si on travaille avec peu d’eau. Vous pouvez acheter de très grands formats comme le format raisin (50×65 cm) ou Jésus (56×76 cm) et découper vous-même la feuille à la taille qui vous convient. C’est plus de liberté, moins cher mais aussi plus de main d’œuvre !
Coton ou pas coton ?
Plus haut je vous explique qu’il n’y a pas que le grammage qui compte pour du papier aquarelle. En effet, ce qui importe c’est aussi sa composition. Il y a de nombreuses compositions différentes mais en gros soit c’est du papier qui contient du coton soit il n’en contient pas. Bien sûr il existe d’autres choses à tester : lin, bambou, mélange…
Néanmoins, pour simplifier du papier 100% coton c’est certes plus cher mais c’est aussi un des meilleurs choix pour travailler l’aquarelle sans qu’elle ne sèche trop rapidement, pour multiplier les couches de peinture, pour éviter que le papier ne gondole…
Peindre sur du papier cellulose ou du papier mélange coton/cellulose c’est très bien aussi, pas de jugement de valeur de ma part. Comme beaucoup de débutants, j’ai moi-même commencé sur du papier pas trop cher et souvent du cellulose. Le meilleur conseil qu’on m’ait donné c’est celui-ci : peu importe l’aquarelle, peu importe le pinceau, prends du papier 100% coton de qualité.
Petit rat sur papier cellulose/coton pour un dessin rapide sans trop d’eau
C’est difficile à expliquer à quelqu’un qui ne peint pas sur du coton mais le papier coton ça change TOUT. Alors oui ça pose des questions sur l’écologie (bien que certaines marques soient labellisées), sur le prix et sur « est-ce que mon « art » le vaut ? ». Mais faites tout simplement l’expérience et vous verrez ce que vous décidez de faire. Pour ce qui est de l’écologie, j’utilise personnellement les deux côtés du papier si je peins pour moi. Et je ne gaspille rien car un exercice n’est pas une aquarelle ratée et il reste toujours des choses à faire avec.
La différence entre les papiers « aquarelle » et « mixed media »
D’après mon expérience et mes recherches la grande différence entre les papiers mixed media ou multi-techniques et les papiers pour aquarelle c’est le temps de séchage. Quand on peint à l’aquarelle on a généralement besoin d’un temps de séchage allongé pour travailler comme on le souhaite la couleur et qu’elle n’imprègne pas le papier en faisant des traces de coups de pinceaux.
Même pour swatcher, il convient de faire des tests de vos couleurs sur le papier sur lequel vous peindrez finalement.
Swatch/échantillonnage de l’aquarelle Naufrage sur papier coton 100%
Le conseil de la Merlette
Expérimentez et ne vous enfermez dans aucun carcan. Mais ! Commencez rapidement par du papier 300 g/m² en 100% coton de bonne qualité (pH neutre ou sans acide, fabriqué sur forme ronde…). C’est le papier qui est le plus important. Ni la peinture artisanale ou industrielle, ni le pinceau pour aquarelle de la meilleure qualité qu’il soit ne changeront quelque chose au résultat de votre peinture si votre papier est en cellulose ou en coton de mauvaise qualité. Sans parler du résultat, il y a aussi l’expérience : un retrait de peinture plus facile, un séchage moins rapide, une glisse du pinceau sur le papier…
Personnellement, je peins avec du papier « industriel » 100% coton Lanaquarelle. Pour faire des swatchs ou de l’aquarelle looseet des fusions, j’utilise du papier pur chiffon coton, fait main, à l’ancienne, en France métropolitaine par un artisan papetier. J’ai commandé ce papier artisanal, fabriqué à l’ancienne, pour avoir des bords frangés sur un petit format. C’est d’ailleurs celui que vous pouvez retrouver en Boutique !
La Palette de la Merlette propose des aquarelles artisanales et extra-fines. Mais qu’est-ce que ça veut dire « extra-fine » quand on parle d’aquarelle artisanale ?
Que veut dire « extra-fine » ?
Les notions d’aquarelle « extra-fine » ou « super-fine » et autres termes ne sont encadrés par aucune une législation. Il n’y a pas de contrôle ou de cahier des charges international.
Chez les fabricants industriels…
Il s’agit la plupart du temps d’une appellation « commerciale » utilisée pour distinguer des gammes d’aquarelles dites « fines » ou « étudiantes » de celles pour « artistes » ou « professionnels » aussi appelées « extra-fines ». Les secondes ont un prix plus élevé que les premières.
L’idée est de proposer une gamme moins chère pour les aquarellistes débutants ou à petit budget tandis que des artistes professionnels – visant l’exposition de leurs œuvres – préféreront des couleurs plus qualitatives, précieuses ou résistantes à la lumière.
Évidemment cela vaut pour de grandes maisons d’aquarelle telles que Sennelier, Winsor & Newton… Pas pour une palette achetée à deux euros dans un magasin fourre-tout.
Ma palette d’aquarelles industrielles et fabriquées par d’autres artisans
Chez les artisans fabricants
En aquarelle artisanale, la mention extra-fine est ainsi souvent utilisée comme gage de la qualité des couleurs. Il n’existe encore une fois pas de cahier des charges ni de contrôle. On s’en remet à la parole du fabricant et finalement aux retours d’expérience des aquarellistes/clients.
Ingrédients, qualité et prix
Fabriquer des imitations de couleur coûtent moins cher
Peut-être avez-vous déjà acheté un « Emerald Hue » ou une aquarelle « Nuance de bleu céruléen » dans des marques industrielles. Ces couleurs sont des imitations d’une couleur monopigmentaire autrement dit fabriquée avec un seul pigment.
La couleur appelée « nuance » est une imitation fabriquée avec un ou plusieurs pigments souvent moins chers et parfois moins qualitatifs. Par exemple, une couleur appelée « Nuance de bleu céruléen » ne sera pas fabriquée avec le véritable pigment mais avec un ou plusieurs pigments imitant la couleur originelle.
Les aquarelles étudiantes/fines sont majoritairement des imitations de couleurs. Parce que tout simplement le pigment d’origine est plus cher et qu’il faut bien réduire le coût de production pour vendre moins cher.
Le cas des pigments qui ne sont plus commercialisés
Cependant, les aquarelles extra-fines/professionnelles proposeront également des imitations lorsque le pigment d’origine n’est plus utilisé ou plus commercialisé. Il y a plusieurs raisons à cela parmi lesquelles :
la découverte de la toxicité d’un pigment comme pour le blanc de plomb ;
le fait qu’une couleur soit trop fugitive (mauvaise résistance à la lumière) comme pour le sepia ;
ou encore la rareté et donc le coût de certains pigments comme le lapis-lazuli qui est le bleu outremer d’origine et qui a été remplacé par une imitation synthétique.
Réduire le coût de la fabrication
Le fabricant peut sous-doser le pigment en le coupant avec des agents de charge, en augmentant le dosage du liant, en remplaçant le pigment par un autre (les fameuses imitations de couleur).
Le fabricant peut utiliser des ingrédients de moins bonne qualité : miel artificiel, gomme arabique de basse qualité…
Il peut aussi y avoir des substitutions comme pour le liant : pas de gomme arabique du tout mais plutôt un liant synthétique bon marché.
Le fabricant utilise intentionnellement des pigments de moins bonne qualité (dont la résistance à la lumière est moindre par exemple) et ne propose pas de pigments historiques, rares, onéreux.
Le fabricant revoit les méthodes de fabrication à la baisse.
Pour l’aquarelliste débutant cela ne fait parfois pas de grandes différences. D’autres fois, cela donne des aquarelles moins faciles à travailler, qui se réactivent mal, qui sèchent trop vite, qui laissent des traces de pinceaux ou qui se détachent du papier…
Comment définir une aquarelle extra-fine ?
Cahier des charges et transparence
Selon moi, ce sont les attentes des aquarellistes qui déterminent la notion d’extra-fine et donc le cahier des charges implicite.
Tous les critères de fabrication peuvent être concernés : choix des pigments, substitution par d’autres produits, utilisation de produits moins chers et moins qualitatifs… Notamment, ce qui est souvent cité : un liant à partir de la meilleure gomme arabique possible, l’utilisation de miel, un résultat crémeux à l’utilisation…
Gomme arabique de bonne qualité
Les fabricants industriels ne sont déjà pas toujours transparents. Pour les artisans fabricants c’est encore moins encadré. Bien sûr, il y a les secrets de fabrication, mais entre le discours marketing et les informations factuelles, difficile de s’y retrouver. Reste l’expérience que l’aquarelliste aura avec les couleurs.
Quant à la méthode de fabrication, la peinture artisanale n’est pas moins qualitative ou plus qualitative que de l’aquarelle industrielle. C’est tout simplement très différent. D’ailleurs, au sein de l’aquarelle artisanale vous trouverez de la très bonne peinture et de la moins bonne. Les méthodes de fabrication sont des petits secrets de polichinelle – c’est tout à fait logique.
Le cahier des charges de la Merlette
Mon objectif en premier lieu est de peindre avec mes couleurs et je suis une cliente très exigeante ! Ainsi, j’ai établi un cahier des charges pour l’aquarelle artisanale extra-fine de la Merlette d’après les attentes des aquarellistes et les miennes. Fabriquer de l’aquarelle artisanale extra-fine exige d’établir une charte de qualité et de s’y tenir selon moi.
Je comprends que les fabricants n’aient pas envie de partager tous leurs secrets de fabrication afin de protéger leurs produits. Je regrette simplement que les règles d’usage en vigueur chez les industriels ne s’appliquent pas également aux artisans fabricants par simple transparence envers l’aquarelliste. En l’absence de véritable cahier des charges et de contrôle, l’aquarelliste s’en remet totalement au fabricant.
La Palette de la Merlette propose des couleurs de qualité artiste, très dosée en pigment, sans aucun diluant qui pourrait amoindrir la qualité et fausser le coût de la peinture.
J’ai fait le choix de la transparence avec les aquarellistes qui utiliseront mes couleurs. Sur les fiches de chaque aquarelle vous trouverez les ingrédients et des informations sur les pigments. J’explique d’ailleurs le choix de mes ingrédients ici : Les ingrédients de mon aquarelle artisanale. Et mes valeurs ici : De l’aquarelle artisanale écologique.
De nos jours, quand vous voulez peindre vous allez dans un magasin de beaux arts et de loisirs créatifs et vous achetez de la peinture prête à l’emploi. Cependant, historiquement c’est l’artiste lui-même qui fabrique ses couleurs. J’ai envie de vous parler aujourd’hui de comment fabriquer l’aquarelle justement… alors allons-y !
Le coquillage servait de godet avant le godet en plastique
L’artiste achetait les pigments à un apothicaire et broyait sa peinture lui-même (ou plutôt le faisait faire par un petit gars dévoué). Certains apothicaires ont fini par se dédier à l’approvisionnement de peintures et de matériels pour les artistes. On les appelait « marchands de couleurs« . Depuis près de deux siècles, la confection de peinture s’est industrialisée. Fabriquer l’aquarelle soi-même est devenu plus rare. Les fabricants de peinture n’ont plus recours à une plaque de broyage et à la force de leurs petits bras mais à des machines. La confection artisanale de couleurs existe encore et est encore possible. D’ailleurs certaines marques reconnues travaillent encore de façon artisanale (avec des machines certes mais à taille humaine).
Les ingrédients principaux pour fabriquer l’aquarelle
Que faut-il pour fabriquer l’aquarelle ? C’est assez simple : il faut la couleur et un intermédiaire pour qu’elle adhère au papier et s’y fixe.
La couleur c’est un pigment autrement dit une poudre colorée qu’on a soit extraite d’un minéral ou d’un animal ou d’un végétal soit fabriquée chimiquement. Par exemple, l’indigo est à l’origine un pigment qui provient de l’indigotier (une plante). Le pigment « noir d’ivoire » provient à la base de la calcination d’os d’animaux. Et enfin, un pigment bleu historique très onéreux : le lapis lazuli provenant de la pierre elle-même. Pour donner un exemple d’un pigment synthétique (fabriqué chimiquement), il y a notamment le très connu « Bleu de Prusse » découvert par accident dans un laboratoire de marchand de couleur.
Voici un pigment qui est une terre rouge provenant de Venise
L’intermédiaire qui permet à la poudre colorée de devenir une pâte plus ou moins liquide c’est le liant. Pour l’aquarelle on utilise un mélange de gomme arabique (de la sève d’arbre) et d’eau.
Les cristaux de la gomme arabique
Le pigment est par définition une poudre qui est insoluble donc pour la mélanger avec le liant il faut travailler longuement la pâte. Pour cela il faut mélanger très doucement et souvent près d’une heure le pigment et le liant.
Pigments et liant à base de gomme arabique : premier contact
On utilise une spatule (appelée couteau à peindre) et/ou un mortier et un pilon et/ou une molette à broyer.
Le couteau à peindre entre en action
En général je commence par lier le pigment (ou les pigments) avec le liant au couteau puis je continue à la molette à broyer.
La molette à broyer et la peinture sur la plaque à broyer
Les ingrédients supplémentaires
Pour fabriquer mes couleurs, j’utilise d’autres ingrédients assez communs en fabrication artisanale : un conservateur, du miel, de la glycérine et du fiel de bœuf. Le conservateur, en petite quantité, permet d’éviter la prolifération de moisissures. Je prends autant de précautions car les godets « cupules de gland » peuvent facilement moisir. Le miel et la glycérine ont plusieurs rôles mais notamment ils permettent à la peinture d’être « réactivée » facilement une fois sèche et de ne pas sécher trop rapidement pour l’utiliser au mieux. Le fiel de bœuf est un additif qui aide le pigment et le liant à se mélanger et facilite la dispersion des pigments dans l’eau sur le papier.
J’utilise principalement des chapeaux de glands comme godet aussi appelés cupules de glands
Voilà pour ce premier aperçu du processus de fabrication des couleurs à l’aquarelle. Fabriquer l’aquarelle demande de prendre en compte pas mal de paramètres ! Retrouvez mes couleurs artisanales dans la boutique.